601 Cours du lundi 16 mars ; 8h-9h

16/03/2020

Bonjour mes 601 ! (Alex, on écoute bien :) Voici le cours tel que vous auriez dû l'avoir lundi. C'est la suite du cours de jeudi sur le II/ Les premières écritures et leurs fonctions.

Avant toute chose, comme promis, voici "quelques recettes" pour bien se soigner d'après les Égyptiens :

-en cas d'inflammation de la peau au niveau du torse, il faut s'enduire d'une préparation à base de bave de taureau, chiure de mouche (et oui Kévin et Leeanna !) et d'ocre (une roche).

-en cas de problème au niveau des oreilles, s'il y a un bouchon, il faut verser une préparation à base de tête de rat/souris, vésicule biliaire de chèvre et écailles de tortues.

Pas mal !


Retour à la leçon :

II/ Les premières écritures et leurs fonctions.

Nous allons étudier les 3 principaux types d'écritures qui sont apparus dans le Croissant Fertile. Nous allons commencer par la Mésopotamie :

Ci-contre, vous avez un 1er exemplaire de l'écriture apparue en Mésopotamie ; il s'agit des Pictogrammes, apparu vers -3500 av. JC.

Sur une tablette en argile (ce n'est pas ce qui manque dans notre région, vu la présence des 2 fleuves que sont le Tigre et l'Euphrate), des symboles sont inscrits. Ils sont plutôt de forme courbe, et facile à identifier (ex. : pour l'idée de prendre, on dessine une main) : les pictogrammes ont une fonction de signe-image.

Le problème de cette écriture est qu'il n'est pas aisé de dessiner des formes courbes dans de l'argile. Les scribes (spécialistes de l'écriture) ont donc eu l'idée de modifier l'écriture, et d'utiliser un stylet en roseau et de l'appliquer sur l'argile mole pour y imprimer des symboles en forme de "coin". C'est l'écriture cunéiforme.

Ci-contre une illustration de l'utilisation d'un calame (stylo de l'époque) pour tracer des symboles sur l'argile en écriture cunéiforme.

Le cunéiforme est apparu vers -3000 av.JC. Avec l'écriture cunéiforme, les possibilités de retranscrire des informations sont plus vastes, plus rapidement puisque qu'il suffit d'imprimer en le penchant le calame. On passe ainsi à des signes-sons (c'est-à-dire qu'on additionne plusieurs signes pour produire un son qui a une signification particulière).

Vous allez essayer de déchiffrer la tablette ci-contre en écriture cunéiforme. Il faut comprendre ce qui est inscrit en bas à droite, et en bas à gauche, à partir des éléments en haut.

Correction  :

166 chevreaux ;  32 peaux de moutons mâles.

Quelle pourrait être la fonction de cette tablette ? Une liste de courses ? Une recette de cuisine en cas de confinement ? Hummmmm miam miam...

Il s'agit d'un inventaire, probablement d'ordre commercial : une transaction a eu lieu (des marchandises ont été échangées) et cela a été retranscrit sur une tablette en argile.

Ci-contre un comparatif entre l'écriture pictogramme en vert et l'écriture cunéiforme (plus rapide à tracer quand on est un scribe).





Nous passons à l’Égypte, avec les hiéroglyphes, inventés en -3000 av.JC. Ce sont les Grecs qui désignèrent sous le nom de hierogluphikos (littéralement « gravures sacrées ») ces symboles.

C'est une écriture très complexe, très élaborée. Un signe comme 0 peut désigner 3 éléments :

-un soleil / logogramme (un signe = un mot)

-le Dieu Râ / idéogramme (un signe = une idée)

-la syllabe -ra / syllabique (un signe = un son)

Il faut donc connaître toutes les combinaisons ... c'est très difficile à apprendre. En plus, les hiéroglyphes peuvent s'écrire dans tous les sens !

Ci-contre un exemplaire du Livre des Morts, le Guide officiel pour l'Au-delà des Égyptiens. Il contient toutes les formules magiques, mots de passe, nom des créatures et Dieux pour pouvoir aller dans les Champs d'Ialou (le "Paradis" Égyptien).

Ce guide était fait à partir de papyrus. C'est une plante très présente sur les rives du Nil. On retire l'écorce, puis on coupe la moelle en tronçons, on alterne les couches et on bat le tout avec un marteau pour faire adhérer les lamelles entre elles.

Le papyrus est très résistant, et peut être roulé (contrairement au faux papyrus que l'on trouve aujourd'hui un peu partout).

Ci-contre, Jean François Champollion, le français qui a réussi à déchiffrer les hiéroglyphes, au 19ème siècle. Il maîtrisait le latin, le grec, et à partir de la pierre de Rosette (un texte de loi écrit en 3 langues dont l'égyptien et le grec), il a découvert les principes de lecture, grâce au cartouche (symbole spécial contenant le nom du pharaon).



Nous allons déchiffrer une petite inscription sur un Oushebti (ce sont les statuettes déposées dans les tombes et qui sont les serviteurs dans l'au-delà des égyptiens).

C'est l'un des centaines d'oushebtis présents dans la tombe de Toutankhamon.

-Tout en haut "nefer neter" => "aux dieux bons"

-"nebou" => "le seigneur des Deux Terres"

-l'inscription avec le scarabée est à l'intérieur d'un cartouche ; c'est le prénom de Toutankhamon : "Neb-Kheperou-Ré"

-Les 2 derniers symboles : le symbole de vie "ankh" et le symbole de force.

La suite au prochain numéro :) c'est-à-dire mercredi !

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